Le Salon offrait un art classique : nombreux étaient les prolongateurs des peintres de Barbizon et du portraitisme mondain ; l’art monumental y était également bien représenté. On y organisa une rétrospective Eugène Boudin en 1908.
Après la première guerre mondiale, des artistes moins sophistiqués s’y retrouvaient, dont quelques-uns du groupe que l’on appelait « la Horde », qui fréquentaient Montparnasse et vivaient de façon assez prospère en se consacrant à des peintures mode années-folles. Sont également représentés au Salon quantité de peintres post-impressionnistes.
Le Salon était très apprécié du public ; il avait alors pour président Gaston Cornil, portraitiste distingué, forte personnalité parisienne de l’époque ; on voit aussi apparaître parmi les organisateurs, Léon Reni-Mel qui le dominera pendant plus d’un demi-siècle (peintre militaire bien représenté au Musée des Invalides, qui fit aussi de nombreuses scènes typiques des Indiens d’Amérique et de villages bretons).
En 1939-44, comme en 1914, le Salon a continué se produire. Dans les années 50, le Salon est honoré de la présence de plusieurs membres de l’Institut : Landowski, Grange, Cheyssiel, Decaris. Les acteurs Jean Marais, Alice Cocéa et Armand Mestral y exposent régulièrement ; Terzieff, Delplanque, Falcucci y montrent leur grand talent, ainsi qu’Alfred Chagniot qui devient commissaire général et ouvre le Salon aux provinces françaises et aux pays étrangers, tels que USA, Canada, Belgique, Espagne, Allemagne.
En 1952, le Salon de l’Ecole française ajoute à son titre ‘Fédération de groupes d’exposants ». Ainsi naissait l’idée de réunir des exposants de tendances diverses. Deux ans plus tard, deux membres de l’association, la vice-présidente Lilas Bug et Madame Bordeaux Le Pecq, décident d’approfondir davantage cette intention, de précipiter le mouvement et de l’intensifier. Elles créent une association nouvelle qui, sous le nom de « Comparaison », présente en 1955 sa première exposition.
En 1978, Luc-Olivier Lesieur, peintre musicaliste, devient Président. Lui succède en 1981, Marie-Josèphe Cotelle-Clère, sculpteur, qui fait parrainer le Salon par Alain Poher, Président du Sénat, ce qui lui permet de présenter l’École française plus de dix ans au Musée du Luxembourg. Elle présente également certaines années le Salon dans plusieurs villes françaises, aussi au Festival de la Chaise-Dieu.
L’association, devenue centenaire en 2003, a défendu l’art figuratif lorsque celui-ci était décrié et continue à le défendre, tout en y intégrant certaines des différentes tendances actuelles.
Carré à la Farine
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rue de la Paroisse,
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